Enquête sur le désir d’enfant
Enquête Udaf 76 sur le désir d'enfant Pourquoi les familles ont-elles moins d’enfants alors qu’elles en désirent toujours ? La dernière publication du bilan démographique de l’INSEE confirme une baisse continue de la fécondité depuis 2010. A cette occasion, l’Unaf a publié une nouvelle étude inédite réalisée par OpinionWay : « Désir d’enfant(s) : entre désir et réalité, avoir des enfants aujourd’hui en France ».
Cette enquête a été menée dans le cadre de l’Observatoire des familles du réseau Unaf-Udaf-Uraf auprès de 2 500 parents et 500 personnes sans enfant. Mais ce sont au total 8 200 parents qui ont été interrogés, car à la demande des Udaf et Uraf, des enquêtes complémentaires ont été menées par OpinionWay dans 37 départements et 7 régions.
Dans son rôle de porte-parole des familles de Seine-Maritime, l’Udaf 76 a souhaité que soient interrogés 200 parents du département pour explorer ce sujet important sur notre territoire.
Les résultats mettent en lumière les motivations, mais aussi les conditions notamment matérielles nécessaires aux futurs parents pour accueillir un ou des enfants. Ils documentent les raisons du décalage entre désir et réalité, et pourquoi de nombreux parents renoncent à agrandir leur famille. Ces données permettent de mieux connaître les attentes et besoins des familles, elles confortent l’importance de la politique familiale pour les aider à réaliser leur projet d’enfant. Autant de pistes d’actions pour construire et renforcer les politiques publiques en direction des familles !
Consulter le rapport détaillé
Ce qu’on retient de l’enquête départementale
Un désir d’enfant très enraciné
- 96 % des parents déclarent qu’ils souhaitaient avoir des enfants.
- 2,27 est le nombre idéal moyen d’enfants souhaité dans l’ensemble de la population.
- La famille idéale est constituée de deux enfants pour une majorité des parents (50 %), mais 38 % aimeraient ou auraient aimé avoir une famille nombreuse (trois enfants ou plus).
- Avoir des enfants, c’est avant tout vouloir « fonder une famille » (65 %), « aimer et être aimé » (49 %), « transmettre des valeurs » (44 %).
Un écart entre aspiration et réalisation du projet familial
- En France, le nombre souhaité d’enfants est beaucoup plus élevé que la fécondité observée : 2,27 contre 1,7.
- 1 parent sur 5 a renoncé à avoir le nombre d’enfants qu’il aurait souhaité (19 %).
Quelles sont les conditions à la réalisation du désir d’enfant ?
- Avant d’avoir un premier enfant, la priorité est d’être en couple stable (41 %) et d’avoir un logement adapté (37 %). Avoir assez d’argent (37 %) est aussi déterminant.
- Le calendrier des naissances semble davantage subi : 20 % des parents auraient préféré avoir leur premier enfant plus tôt,
- 58 % jugent le contexte économique, politique, environnemental et social défavorable pour avoir des enfants. 43 % estiment que leurs finances ne leur permettent pas de préparer l’avenir de leurs enfants.
La politique familiale comme solution
- Plus de la moitié des parents sondés estime que l’Etat ne soutient pas assez les familles avec charges d’enfants.
- Parmi les mesures d’accompagnement qui pourraient encourager la réalisation du désir d’enfant, les familles plébiscitent particulièrement les congés familiaux bien rémunérés (en tendance plus que la moyenne nationale avec 71 % contre 66 %) pour passer du temps avec leur(s) enfant(s).
- Les mesures qui favorisent la conciliation vie professionnelle-vie personnelle sont aussi des leviers importants cités avec l’accès aux services de garde et d’accueil des jeunes enfants et de périscolaire (66 %) ainsi que la possibilité de bénéficier de conditions de travail adaptées : horaires flexibles, télétravail,… (63 %).
Les conditions matérielles (budget, conciliation vie familiale – vie professionnelle, logement) jouent un rôle important dans le décalage entre aspiration et réalisation notamment en reportant l’arrivée des enfants. Répondre à l’aspiration des parents constitue un véritable enjeu politique et démocratique, sans compter l’impact sur la vitalité des territoires, sur l’activité économique et sur l’équilibre du système de protection sociale. Il n’y a pas de fatalité : le rebond démographique à partir de 1995, à la suite d’une « loi famille » ambitieuse, est la preuve qu’une politique familiale universelle articulant des mesures favorables au niveau de vie et à la conciliation vie familiale-vie professionnelle constitue une solution efficace.
Consulter ici les résultats de l’enquête nationale de l’Unaf : https://t.co/pPKirCj5a5
Contact presse : Stéphanie Moreau – Afficher l'email – 07 61 75 21 92