Mon parcours,
mon métier

L'Udaf 76 recrute
JB Langlois mandataire judiciaire

Jean-Baptiste Langlois,

Mandataire judiciaire à la protection des majeurs

"Chaque situation de vie est différente. J'adapte mon intervention aux difficultés que rencontre le majeur protégé et je cherche à valoriser ses potentialités".

Quel est votre parcours ?

« D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu intervenir auprès de personnes en situation de vulnérabilité. Une partie de mon entourage exerce dans différents champs de l’éducation spécialisée et du médico-social. Je suis titulaire d’un Brevet d’Etat d’Animateur Technicien de l’Education Populaire et de la jeunesse (BEATEP), d’un Diplôme d’Etat d’Educateur Spécialisé (DEES) et d’un Diplôme d’Etat d’Assistant de Service Social (DEASS). Mon expérience professionnelle m’a permis d’intervenir auprès de divers publics, de la petite enfance à l’âge adulte, en milieu ouvert ou en institution.
Malgré l’intérêt que je portais au métier d’Educateur Spécialisé (ES), un problème de santé (au genou) m’a contraint à réfléchir à une réorientation professionnelle en 2016. Après un bilan de reconversion professionnelle, j’ai choisi de compléter et d’étoffer ma pratique par une formation d’Assistant de Service Social. Dans mon parcours, j’ai eu l’occasion de collaborer avec des Mandataires Judiciaire à la Protection des Majeurs. J’ai pu observer la complexité de ce métier au carrefour du social et du juridique ainsi que sa richesse. Il m’a aussi fallu déconstruire les représentations que j’en avais (la profession n’a pas très bonne presse). Ce métier réunissait les compétences et les aptitudes que je souhaitais développer et me donnait l’occasion d’en acquérir de nouvelles dans le domaine juridique de la protection des majeurs.
Depuis mai 2019, j’occupe le poste de mandataire au sein du pôle Milieu ouvert de l’Udaf 76. J’ai prêté serment en décembre 2021 au tribunal judiciaire de Rouen dans le cadre de l’obtention de mon Certificat National de Compétence. » 

Quelle est la mission d’un mandataire judiciaire à la protection des majeurs ?

« Mes missions dépendent tout d’abord du mandat qui m’est confié. A titre d’exemple, j’assiste le majeur protégé dans le cadre d’une curatelle renforcée et je le représente dans le cadre d’une tutelle.

Je gère au quotidien le budget des personnes et je les accompagne pour les aider à comprendre et à compléter leurs documents administratifs, en collaboration avec les partenaires du territoire.
Je m’assure notamment que la personne sous mesure de protection dispose de droits communs (mutuelle, médecin traitant, assurance habitation, salaires et/ou prestations sociales et familiales). Dans le cas contraire, je fais le nécessaire pour qu’ils soient mis en place.
En général, je rencontre les majeurs protégés à leur domicile ou à l’occasion de permanence dans des établissements publics ou privés tels que les Centres Médico-Sociaux, les Centres d’Hébergement et de Réinsertion Social, les associations ou les CCAS. Les rencontres peuvent avoir lieu tous les deux à trois mois en fonction des besoins et des demandes. Chaque année, je rends compte au juge des tutelles.

Chaque situation de vie est différente. J’adapte mon intervention aux difficultés que rencontre le majeur protégé et je cherche à valoriser les potentialités de la personne en m’appuyant notamment sur ses capacités, son entourage familial, son parcours de vie et les partenaires présents. En cela, le métier de MJPM est passionnant. Aucune journée ne se ressemble. Chaque jour, je découvre de nouvelles compétences grâce à la transversalité de mes interventions et les nombreux professionnels avec lesquels je collabore.

Mais ces avantages peuvent aussi apporter leur lot de difficultés dans l’exercice de la fonction. L’étendue et la limite du champ d’intervention du Mandataire Judiciaire peuvent amener de la confusion chez les uns et les autres. Selon moi, le MJPM ne doit pas et ne peut pas tout faire. Sa mission principale est de chercher à préserver et à développer l’autonomie de la personne sous mesure de protection tout en mobilisant le réseau partenarial qui gravite autour de celle-ci. Je vois mon rôle comme celui d’un coordinateur.