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Laure Mondet
Responsable de la communication
Evidence trop souvent escamotée : avoir des enfants à charge pèse sur le niveau de vie et plus les prix augmentent et plus le budget familial est grevé. Autre évidence, plus on a d'enfants à charge, plus on subit les effets de l’inflation. Dans ce contexte, l’Unaf demande une revalorisation immédiate des prestations familiales. La composition familiale doit systématiquement être prise en compte dans les mesures de pouvoir d’achat.
Voir tous les communiqués de presseDotée de ses budgets-type, un outil d’évaluation des budgets familiaux exclusif (voir encadré), l’Unaf constate depuis plusieurs mois, l’explosion du coût de la vie décente pour toutes les familles avec enfant à charge. Son impact varie selon le nombre et l’âge des enfants.
Pour vivre décemment et boucler la fin du mois d’avril 2022 (comparé à avril 2021), il fallait dépenser :
L’alimentation est bien loin d’être le seul poste de dépense à flamber. Par exemple, en avril 2022, un couple avec 2 enfants avait besoin, pour vivre décemment, de :
(avril 2022 par rapport à avril 2021) en euros
Puisque tout augmente, les aides fléchées sur tel ou tel type de dépense risquent de ne pas couvrir la diversité des besoins des familles. Chaque famille doit pouvoir arbitrer ses dépenses selon ses contraintes (situation géographique, transports, mode de chauffage…)
Alors qu’un projet de loi relatif à la protection du pouvoir d’achat des Français est en cours de réflexion, pour l’Unaf, il faut trouver un système de soutien qui prenne en compte la dimension familiale, et permette de s’adapter à la diversité des situations et des contraintes économiques spécialement pour les familles avec enfants à charge. Les éventuelles augmentations salariales seront les bienvenues mais elles ne permettront pas de compenser le surcoût subi par les parents.
Dans ces conditions, l’Unaf juge indispensable une revalorisation au 1er juillet 2022, des prestations familiales, au même titre que les autres prestations sociales, a minima sur le montant de l’inflation. C’est d’autant plus légitime que le montant des prestations familiales versées par enfant n’a cessé de se détériorer depuis presque 10 ans. Une des raisons est que les règles de leurs revalorisations n’ont pas été respectées : la « base mensuelle » qui sert à leur calcul a perdu en 20 ans 5 % de son pouvoir d’achat.
Cette mesure peut être financée par l’excédent de la branche famille prévu par la loi de financement de la sécurité sociale à 1,4 Md d’euros en 2022, d’autant plus que le Haut Conseil du financement de la protection sociale (HCFiPS) a récemment revu cet excédent à la hausse.
L’Unaf calcule chaque mois, les « budgets-types des familles ». Il s’agit de la somme à dépenser chaque mois pour payer les biens et services indispensables pour vivre décemment. Les normes de décence choisies viennent des pouvoirs publics, d’autorités scientifiques, de l’observation statistique ou de préconisations propres.
L’Unaf calcule ces totaux pour plusieurs structures de tailles de familles, sur 10 postes de dépenses, et observe chaque mois leur évolution au gré de la variation de 400 prix de biens et services différents. L’élaboration de budgets normatifs est une méthode d’observation de l’évolution du coût de la vie pratiquée tant par des organismes français[1] que dans d’autres pays européens, mais l’Unaf est la seule institution à calculer de tels budgets chaque mois depuis 1953.
[1] Notamment l’Onpes en 2015 https://onpes.gouv.fr/les-budgets-de-reference-26.html
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